Cancer du poumon : un nouveau vaccin

Le cancer du poumon commence habituellement à se former dès le milieu de la cinquantaine. En France, cette maladie due à une croissance cellulaire anarchique dans les tissus du poumons, fait près de 30 000 victimes par an. Le facteur de déclenchement de ce cancer est le tabagisme dans 80 à 90% des cas. La communauté scientifique n’est pas en reste. Le service d’oncologie de l’Institut Gustave Roussy à Villejuif expérimente actuellement un vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon. Ce dernier, « avancé mais non opérable » vise à stimuler les défenses immunitaires des patients.

L’espoir de voir un jour se profiler un vaccin contre le cancer du poumon, maintes fois évoqué, voit maintenant sa flamme rallumée grâce aux travaux d’une équipe de scientifiques français. A sa tête, le Professeur Laurence Zitvogel, cancérologue et chercheur en immunologie à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif. La spécialiste et ses collègues ont lancé un essai clinique de phase II du nom de « Dex2 » reposant sur le principe de l’immunothérapie anti-tumorale.

Crée à partir des propres cellules du patient, le vaccin est destiné à rééduquer le système immunitaire d’un patient pour l’aider à combattre une tumeur. Et comme le précise le Docteur Benjamin Besse, cancérologue et responsable du Comité de Pathologie Thoracique au sein du même institut, « le principe consiste à isoler des globules blancs spécifiques, appelés monocytes, sous incubateurs. Les cellules sont ensuite transformés en cellules identiques intervenant dans la régulation du système immunitaire. Et les fragments des exosomes extraits sont ensuite mis en contact avec les composantes de la tumeur ».

Selon ce procédé, le vaccin, composé d’exosomes désormais capables de déclencher une réponse immunitaire forte, est alors administré au patient. Le même Docteur Besse recommande toutefois la plus grande prudence afin de ne pas donner de faux espoirs aux malades en soulignant que le vaccin en est encore au stade des préliminaires. le Docteur Valérie Lapierre, en charge du Centre de Thérapie Cellulaire de l’Institut et qui prépare le vaccin à destination des patients potentiellement candidats, en est consciente elle aussi. En dépit de résultats encourageants, il convient de ne pas s’emballer.

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