Nouveau traitement prometteur contre le cancer du poumon 2011

Une thérapie expérimentale a montré des résultats très prometteurs pour combattre la forme la plus fréquente de cancer du poumon avancé chez des malades ayant un profil génétique particulier, selon un petit essai clinique présenté samedi.

Ce traitement, appelé crizotinib, développé par la firme pharmaceutique américaine Pfizer, cible l'enzyme «anaplastic lymphoma kinase» ou ALK, qui est essentielle pour la croissance des cellules cancéreuses.

L'étude a porté sur 82 patients atteints d'un cancer du poumon baptisé «carcinome non à petites cellules» et qui présentaient par ailleurs une variation génétique spécifique de l'enzyme ALK.

Environ 90% de ces patients traités avec du crizotinib ont répondu positivement au traitement et plus de la moitié (57%) ont vu leur tumeur régresser après huit semaines, a précisé le Dr Yung-Jue Bang, professeur de médecine interne à la faculté de médecine de l'Université nationale de Séoul en Corée du Sud.

Il est le principal auteur de cette étude clinique présentée à la conférence de l'American Society of Clinical Oncology réunie ce week-end à Chicago.

Ces résultats «représentent une amélioration importante par rapport à ce que nous observons avec une chimiothérapie standard chez des malades atteint de cancer du poumon ayant fait des métastases», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.

Un grand nombre des patients, anciens fumeurs ou non, ayant participé à cet essai clinique de phase 1 avec le crizotinib avaient déjà suivi trois ou quatre traitements, a précisé ce médecin.

Les chercheurs s'attendaient avant le début de l'essai clinique à ce que seulement 10% des patients réagissent au crizotinib, qui cible une variation génétique dont sont porteurs environ 5% des personnes atteintes d'un cancer du poumon.

Ce pourcentage, bien que faible, représente un grand nombre de patients puisque plus de 12 millions de nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année dans le monde et que près de 8 millions de personnes en meurent.

Selon Pfizer, il y aurait aux États-Unis environ 10 000 personnes atteintes d'un cancer du poumon et présentant cette mutation génétique particulière.

Le cancer du poumon, provoqué le plus souvent par le tabagisme, est le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier.

Pfizer, qui a financé cette étude clinique, a déjà commencé un essai clinique plus étendu dit de phase 3 pour comparer le crizotinib avec les thérapies classiques actuelles. La firme pharmaceutique américaine espère que les résultats spectaculaires de cette première étude lui permettront d'obtenir le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité américaine des médicaments, en 2011, pour la mise sur le marché du crizotinib.

Les deux autres traitements ciblant des gènes spécifiques et déjà commercialisés pour traiter le cancer du poumon sont Tarceva et Iressa.

Tarceva, également utilisé contre le cancer du pancréas et qui cible des récepteurs du gène EGFR contribuant à la croissance des cellules cancéreuses, est commercialisé par Genentech et le laboratoire suisse Roche.

Iressa neutralise également l'EGFR et cible certaines protéines dans les cellules cancéreuses. Ce médicament est commercialisé par les laboratoires AstraZeneca et Teva.

Un traitement plus efficace pour soigner le cancer du poumon

Au terme d'une étude de 7 ans, des chercheurs offrent de nouveaux espoirs aux patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules. Le cancer du poumon non à petites cellules est le plus courant des cancers du poumon (80% de tous les cancers du poumon). On estime qu'en 2004, il y aura 21.700 nouveaux cas de cancer du poumon au Canada.

Au terme d'une étude de 7 ans, des chercheurs offrent de nouveaux espoirs aux patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules. Le cancer du poumon non à petites cellules est le plus courant des cancers du poumon (80% de tous les cancers du poumon). On estime qu'en 2004, il y aura 21.700 nouveaux cas de cancer du poumon au Canada.
L'étude a comparé, chez 482 patients atteints de ce type de cancer, l'efficacité d'un traitement à base de cisplatine et de vinorelbine, pris conjointement pendant 16 semaines après l'ablation chirurgicale des tumeurs, qui est le traitement habituel.
On a constaté un prolongement significatif de la survie chez les patients ayant subi cette chimiothérapie (94 mois) par rapport au groupe de patients qui n'ont été traités que par voie chirurgicale (73 mois). Le délai de réapparition de la maladie a été également plus long et surtout, un bon nombre de ces patients n'ont pas eu de rechute pendant la durée de l'étude alors que le délai moyen de rechute a été de 46,7 mois dans le groupe témoin.
D'après Timothy L. Winton, professeur à l'Université d'Alberta, et principal auteur de cette étude financée par la Société canadienne du cancer, "le fait qu'il y ait une survie post-chirurgicale de cinq ans chez 15% de patients en plus est un progrès majeur dans ce type de cancer. Mais le plus important est que ces résultats ont été obtenus après un traitement relativement court et que les patients ont peu souffert d'effets secondaires."

Cette information est un extrait du BE Canada numéro 254 du 21/06/2004 rédigé par l'Ambassade de France au Canada. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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