Nouveautés pour cancer 2009

Nouvelle thérapie prometteuse dans le traitement du cancer colo rectal

Les résultats d'une étude en phase III d'un nouveau médicament sont très prometteurs pour les patients souffrant d'un cancer colo rectal qui s'est propagé à d'autres parties du corps, selon une étude présentée lors du 97e congrès annuel de l'association américaine de recherche du cancer.

Les résultats d'une étude en phase III d'un nouveau médicament sont très prometteurs pour les patients souffrant d'un cancer colo rectal qui s'est propagé à d'autres parties du corps, selon une étude présentée lors du 97e congrès annuel de l'association américaine de recherche du cancer.

Ce nouveau médicament, le panitumumab, améliore la survie sans récidive chez les patients souffrant d'un cancer colorectal métastasié, qui n'avaient pu être traités par la chimiothérapie standard. Lors de l'étude randomisée, concernant 463 patients, ceux ayant reçu ce médicament ont montré une réduction du taux de progression de la tumeur de 46 %. Après 24 semaines le nombre de patients encore en vie et sans récidive parmi ceux ayant reçu ce médicament fut de quatre fois celui des patients non traités par cette substance. A 32 semaines deux fois plus de patients traités étaient en vie, sans récidive avec le panitumumab.

Selon le Dr Marc Peeters, M.D., Ph.D., coordinateur de l'unité oncologique digestive de l'hôpital universitaire de Ghent en Belgique, ces résultats sont encourageants en particulier parce que ce médicament est bien toléré chez les patients ayant un cancer métastasié. Il y eut très peu d'effets secondaires.

Le Panitumumab est le premier anticorps monoclonal humain complet qui cible l'epidermal growth factor receptor (EGFr), une protéine qui joue un important rôle dans le cancer. Des études utilisant cette substance seule ou en combinaison avec d'autres traitements pour divers cancers confirme que l'utilisation d'anticorps humains monoclonaux est un grand pas en avant pour traiter effectivement le cancer.

Un nouveau gène anti-tumeurs

Les propriétés anti-tumorales de la protéine « Polyhomeotic » ont été identifiées par une équipe de l'Institut de génétique humaine de Montpellier (IGH, CNRS / Université de Montpellier 1 et 2). Dans une étude réalisée chez la drosophile, les chercheurs ont découvert que la dérégulation du gène codant pour cette protéine entraîne l'apparition de marqueurs tumoraux. De plus, les mécanismes de cette transformation cancéreuse impliquent des molécules également connues pour leur rôle dans certains cancers chez l'homme. Deux articles paraissent le 13 septembre 2009 dans Nature Genetics.

Sous la responsabilité de Giacomo Cavalli, l'équipe « Chromatine et biologie cellulaire » de l'IGH tente de comprendre le fonctionnement des facteurs épigénétiques. L'épigénétique regroupe l'ensemble des phénomènes capables de générer de façon héritable des états alternatifs d'expression de gènes à partir d'une même séquence d'ADN. Ainsi, ces facteurs maintiennent un héritage biologique « au-delà » de celle étudiée par la génétique classique, qui dépend uniquement de la séquence du génome. Parmi ces facteurs épigénétiques, le groupe de protéines appelé Polycomb, dont fait partie la protéine « Polyhomeotic », présente la particularité d'être associé à plusieurs formes de cancer.

En générant différentes mutations des gènes du groupe Polycomb, les chercheurs ont observé la surprolifération des cellules mutées par rapport à leurs cellules voisines, ainsi que l'apparition de tumeurs malignes et immortelles dans les conditions qui miment les processus de cancérogenèse mammifère. Après avoir découvert que les cellules mutantes acquièrent une capacité tumorale, les chercheurs ont étudié les mécanismes responsables de cette transformation cancéreuse. Parmi les acteurs de cette prolifération, deux protéines, Notch et Jak/Stat, ont été identifiées.

Bien que ces études aient été réalisées chez la drosophile, les gènes Polycomb, Notch et Jak/Stat sont connus pour leur implication dans l'apparition de tumeurs chez l'homme. Ceci laisse présager que le lien aujourd'hui identifié entre le groupe Polycomb et une capacité anti-tumorale puisse être conservé chez l'homme. La fonction de certaines protéines pouvant être modifiée par des agents chimiques, ces derniers composés pourraient posséder un rôle thérapeutique.

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