Traitement Cancer du cerveau 2010

Description

Le cancer du cerveau est une tumeur qui se développe aux dépens du cerveau. Qu'elle soit située dans le cerveau ou dans un autre endroit de l'organisme, une tumeur est constituée d'une masse de cellules qui se multiplient d'elles-mêmes et de manière incontrôlée. Les tumeurs peuvent être soit bénignes, soit malignes.

Les tumeurs cérébrales bénignes correspondent à une accumulation anormale de cellules qui se multiplient lentement et restent le plus souvent isolées du tissu cérébral normal avoisinant. Ces tumeurs se développent lentement, ne se propagent pas à d'autres parties du cerveau et sont généralement plus faciles à exciser que les tumeurs malignes. Les tumeurs malignes se multiplient et se développent rapidement. Il est difficile de délimiter ces tumeurs par rapport au tissu cérébral normal avoisinant. C'est pour cette raison qu'il est difficile de les exciser complètement sans endommager le tissu cérébral avoisinant. On peut classer les tumeurs bénignes et malignes en différents groupes, en fonction du type de cellules dont elles sont issues.

On peut classer les tumeurs bénignes comme suit :

  • les chordomes, dont l'origine réside dans des cellules embryonnaires de la moëlle épinière ou de la base du nerf crânien ;
  • les hémangioblastomes, qui prennent naissance dans les vaisseaux sanguins ;
  • les méningiomes, débutant dans la membrane recouvrant le cerveau ;
  • les ostéomes, dans les os du crâne ;
  • les pinéalomes, dans la glande pinéale ;
  • les adénomes hypophysaires, dans l'hypophyse ;
  • les schwannomes, dans les cellules qui entourent les nerfs.

Certains types de tumeurs, comme les méningiomes (prenant origine dans les méninges, le revêtement qui entoure le cerveau) ou les tumeurs germinales peuvent être bénignes dans certains cas et malignes dans d'autres.

Cet article se concentre sur les tumeurs du cerveau malignes (cancéreuses).

Les cancers du cerveau sont relativement rares, mais ils sont souvent mortels. Ils constituent la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de 20 ans.

Les tumeurs malignes cérébrales les plus courantes sont les gliomes, dans lesquels des cellules appelées cellules névrogliques (cellules de soutien des cellules nerveuses) deviennent cancéreuses. Le glioblastome multiforme est le plus courant de tous les gliomes. Le glioblastome multiforme et l'astrocytome anaplasique sont des gliomes à croissance rapide. L'oligodendrogliome, un autre type de gliome, rare lui aussi, se manifeste surtout chez les adultes. Les gliomes représentent entre 50 % et 60 % de toutes les tumeurs cérébrales (malignes et bénignes), enfants et adultes confondus. Le médulloblastome, qui dérive des cellules de la moelle épinière à la base du cerveau, est le type de tumeur cérébrale le plus courant chez les enfants. Il apparaît le plus souvent avant la puberté. Enfin, le sarcome et l'adénocarcinome sont deux types de tumeur cérébrale extrêmement rares.

Causes

La cause exacte du cancer reste inconnue. On appelle tumeur cérébrale primitive un cancer du cerveau qui prend naissance dans le cerveau même. Il peut se propager aux régions avoisinantes du cerveau et les détruire. Un cancer du sein, du poumon, de la peau, ou des cellules sanguines (leucémie ou lymphome) peut également se propager (former des métastases) au cerveau, provoquant un cancer du cerveau métastatique. Ces groupes de cellules cancéreuses peuvent alors se multiplier dans une région unique ou bien dans plusieurs parties du cerveau.

Symptômes et Complications

Le cancer du cerveau entraîne des symptômes lorsqu'il exerce une pression sur le cerveau ou qu'il détruit du tissu cérébral. Les symptômes dépendent de la taille et de l'emplacement de la tumeur, ainsi que de la vitesse à laquelle elle se multiplie. Bien que des maux de tête soient souvent un symptôme du cancer du cerveau, il est important de se rappeler que la plupart des maux de tête ne sont pas provoqués par le cancer mais sont dus à des affections moins sérieuses comme une migraine ou une tension. Les maux de tête provoqués par une tumeur cérébrale sont souvent intenses, associés à des nausées et des vomissements et empirent souvent en début de journée. Ils peuvent durer longtemps ou bien survenir par intermittence.

Les autres symptômes incluent :

  • des étourdissements
  • des troubles de la vision comme une vision double
  • des troubles de la coordination
  • une faiblesse ou un engourdissement d'un côté du corps
  • des crise d'épilepsie
  • des changements de l'humeur, des sens, de la personnalité ou des sentiments
  • des troubles de la mémoire
  • un état de confusion ou des difficultés de concentration

Diagnostic

La présence des symptômes ci-dessus pourrait amener un médecin à soupçonner un cancer du cerveau. Une tomodensitométrie ou une imagerie par résonance magnétique (IRM) constituent les premiers examens à réaliser pour diagnostiquer correctement un cancer du cerveau, quel qu'en soit le type. Ces examens radiologiques spécialisés permettent de détecter de nombreux types de tumeurs cérébrales et de déterminer leur emplacement et leur taille de manière précise. Toutefois, ils ne permettent pas de déterminer si la tumeur est cancéreuse ou non.

On doit réaliser une biopsie pour déterminer si la tumeur est cancéreuse. Pour cela, on prélève un échantillon de la tumeur lors d'une chirurgie. Si la tumeur se situe trop profondément dans le cerveau, les chirurgiens peuvent utiliser une technique appelée biopsie stéréotactique ou mise en place de l'aiguille par approche tridimensionnelle. Cette technique consiste à utiliser une IRM pour créer une image tridimensionnelle du cerveau, que l'on utilise ensuite pour guider une aiguille contenue dans un étui spécial vers la région appropriée du cerveau. On aspire et on collecte des cellules tumorales dans l'aiguille à des fins d'analyse. Une fois prélevé, on analyse l'échantillon de biopsie à l'aide de microscopes et de substances chimiques spéciales pour déterminer le type de tumeur. Il faut habituellement attendre plusieurs jours avant d'obtenir les résultats d'une biopsie.

On peut parfois prélever des cellules des tumeurs cérébrales dans le liquide céphalorachidien (LCR), un liquide spécial qui entoure le cerveau et la moelle épinière. On prélève le LCR à l'aide d'une aiguille fine que l'on insère dans la partie inférieure du dos, sous anesthésie locale ; on appelle cette intervention une ponction lombaire. On ne peut pratiquer cette intervention lorsqu'une trop grande pression s'accumule dans le cerveau. En effet, le changement de pression cérébrale résultant de la ponction risquerait de provoquer une aspiration d'une partie du tissu cérébral vers la base du crâne, entraînant des complications sérieuses.

Traitement et Prévention 2010

On traite habituellement les cancers du cerveau par une stratégie combinée de chirurgie, de chimiothérapie (médicaments anticancéreux) et d'irradiation, associée à l'administration de médicaments pour maîtriser les symptômes. On administre fréquemment de fortes doses de stéroïdes pour diminuer tout gonflement dû à la tumeur. Souvent, cela va permettre de soulager toute ou une partie des symptômes, mais n'a aucun effet sur la tumeur elle même. On peut utiliser des médicaments anticonvulsivants pour prévenir les crises d'épilepsie.

On pratique une intervention chirurgicale pour exciser le plus de tissu cancéreux possible. Certains cancers du cerveau sont situés dans des régions que les chirurgiens ne peuvent atteindre sans endommager d'autres parties importantes du cerveau. Dans ces cas, il est souvent préférable de ne pas opérer le patient. Même lorsqu'une intervention chirurgicale ne permet pas d'exciser complètement la tumeur, elle permet d'en diminuer la taille et de soulager les symptômes, et elle peut optimiser l'efficacité des autres traitements.

L'intervention chirurgicale est habituellement suivie d'une irradiation. La plupart du temps cette intervention ne guérit pas le cancer du cerveau, mais elle permet de maîtriser la tumeur pendant des mois, voire des années. Certains types de cancers du cerveau peuvent répondre à une chimiothérapie. On dispose d'une collection de médicaments différents pour la chimiothérapie, et d'autres sont actuellement à l'étude.

Le traitement des cancers métastatiques (qui se sont disséminés) dépend en grande partie de leur région d'origine. Par exemple, on traite un cancer du poumon qui a produit des métastases au cerveau de la même façon que les autres cancers du poumon. On peut traiter la partie du cancer qui a envahi le cerveau par irradiation. Si les métastases sont restreintes à une région du cerveau, on les élimine parfois en réalisant une ablation chirurgicale.

Les progrès de la technologie fournissent de nouvelles options de traitement comme l'utilisation de lasers et d'ultrasons pour éliminer les tumeurs. La radiochirurgie stéréotactique par « bistouri gamma » est une nouvelle technique d'option à la chirurgie, qui utilise des faisceaux rayonnants que l'on dirige directement et de manière précise sur la tumeur. Plus besoin de scalpel, ni d'incision. Ces nouvelles techniques permettraient peut-être d'éliminer plus de cellules cancéreuses et de minimiser l'atteinte au tissu cérébral sain autour de la tumeur, diminuant le nombre de complications neurologiques.

Il est habituellement impossible d'éliminer la totalité des cellules cancéreuses cérébrales. Si quelques unes d'entre elles demeurent, le cancer peut réapparaître. On espère que, à l'avenir, des traitements expérimentaux comme les implants radioactifs (implantés à l'intérieur des tumeurs) et certaines nouvelles formes de thérapie immunitaire ou de thérapie génique permettrons de mieux traiter les cancers du cerveau.

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