un vaccin contre le cancer du poumon

Responsable de plus de 25 000 décès par an, le cancer du poumon est le plus mortel et le plus difficile à prendre en charge. Mais récemment, un vaccin expérimental a réussi à faire disparaître toute trace de la maladie chez certains patients, en arrêtant la progression chez d'autres. Bien que préliminaires, ces résultats sont spectaculaires.

Même s'il convient de rappeler que l'étude américaine n'en est qu'à un stade préliminaire, les premiers résultats pourraient bien ouvrir une nouvelle ère thérapeutique face à l'un des cancers les plus meurtriers.

Plus de 27 000 décès par an

Cancer du poumon vaccinResponsable de plus de 27 000 décès chaque année en France, le cancer du poumon est un problème majeur de santé publique. Il représente en effet la première cause de mortalité par cancer chez les hommes et la troisième chez la femme. Profitant de l'essor du tabagisme féminin, cette maladie pourrait même devenir d'ici 2020 plus fréquent que le cancer du sein.

Il existe deux grands types de cancer des bronches : les cancers à petites cellules et ceux dits "non à petites cellules". Plus rares, les premiers sont les plus critiques car ils évoluent plus rapidement, s'étendant à différents organes.

Les cancers non à petites cellules sont également difficiles à traiter. La prise en charge comprend généralement l'ablation de la tumeur et une chimiothérapie. Mais malgré les progrès thérapeutiques de ces dernières années, le taux de survie à 5 ans des patients ne dépasse pas 10 %… C'est dire les espoirs suscités par ce vaccin d'un nouveau genre.

Un mouchard pour le système immunitaire

Contrairement aux principaux vaccins, le produit développé par les chercheurs du centre universitaire médical de l'Université Baylor (Dallas - Etats-Unis) ne prévient pas l'apparition du cancer. Son but est de mobiliser le système immunitaire contre les cellules cancéreuses. Une approche similaire avait montré des résultats très encourageants face au mélanome et au cancer du rein.

La technique américaine consiste à prélever chez les malades des cellules cancéreuses, dans lesquelles les chercheurs insèrent un gène baptisé GM-CSF (pour granulocyte-macrophage colony-stimulating factor). Une fois purifiées, ces cellules tumorales génétiquement modifiées sont réinjectées au patient. Grâce au gène inséré, elles vont produire une protéine particulière, véritable signal d'alerte pour nos défenses naturelles. Mis à contribution, le système immunitaire va attaquer ces cellules modifiées mais, un peu myope, il va également détruire toutes les cellules tumorales. Voilà pour la théorie, mais quels sont les résultats de ces injections dans la pratique ?

Des résultats prometteurs

Pour cette étude dont le principal but est de prouver l'innocuité du vaccin, 43 malades atteints de cancer du poumon ont été recrutés : 10 à un stade préliminaire et 33 à un stade avancé.

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