Une nouvelle étude constate que l'utilisation du téléphone portable est liée au cancer du cerveau et aux tumeurs cérébrales. L'étude a été conduite par un des neurochirurgiens les plus renommés d'Australie, le Docteur Vini Khurana, qui a déclaré le 31 mars 2008 dans le Journal quotidien Londonien The Independent que l'exposition à des rayonnements de téléphonie mobile provoque de nombreux effets sur le corps.
Selon le Dr Khurana, les tumeurs du cerveau mettent au moins une décennie pour se développer, c'est pourquoi les études qui tendent à démontrer que très peu de personnes ont eu des tumeurs en raison de l'utilisation des téléphones cellulaires ne sont pas valides. L'utilisation de téléphones mobiles pendant 10 ans pourrait doubler le risque de cancer du cerveau. Le Dr Khurana ajoute dans The Independent que, "Le danger présente des ramifications beaucoup plus larges en terme de santé publique que l'amiante et le tabagisme." Cette évaluation se fonde sur le fait que trois milliards de personnes utilisent maintenant les téléphones du monde entier, ce qui est trois fois plus élevé que les personnes qui fument. Le tabagisme tue environ cinq millions chaque année dans le monde et beaucoup moins de personnes sont aujourd'hui exposées aux effets mortels de l'amiante.
Le Dr Khurana aussi The Independent a déclaré que les radiations combiné pourrait chauffer le côté de la tête ou potentiellement interagir avec le cerveau, et les périphériques tels que Bluetooth et écouteurs connectés au téléphone pourraient transformer la tête de l'utilisateur en une véritable antennes de relai à moins d'être spécifiquement blindés contre les radiations électromagnétiques.
Afin de soutenir son propos, le Dr Khurana a examiné durant 15 mois d'examen plus d'une centaine d'études relatives aux effets des téléphones mobiles et a conclu que l'utilisation de téléphones cellulaires devrait être évitée chaque fois que possible. En outre, il a appelé les gouvernements et l'industrie à prendre des "mesures immédiates" pour réduire l'exposition aux rayonnements à travers les appareils mobiles. Il a déclaré que "Si l'industrie et les gouvernements n'adoptent pas immédiatement des mesures décisives," le taux de tumeurs cérébrales malignes et les taux de mortalité augmenteront à l'échelle mondiale dans une dizaine d'années. Mais à ce moment-là, il sera trop tard pour intervenir. Il a ajouté: «Dans les années 2008-2012, nous aurons atteint la durée de suivi qui nous faisait défaut jusqu'alors afin de commencer à observer définitivement l'impact mondial de cette technologie sur le taux de tumeur cérébrale."
Le gouvernement français, déjà tiré la sonnette d'alarme contre l'utilisation des téléphones mobiles, en particulier auprès des plus jeunes. L'Allemagne et l'Agence européenne pour l'environnement ont à leur tour invité vivement la population à réduire leur exposition aux téléphones mobiles.
Le Dr Khurana a reçu 14 prix internationaux au cours des 16 dernières années et a publié ses recherches et travaux dans de nombreuses revues scientifiques. Si selon lui, les téléphones cellulaires peuvent sauver des vies dans certains cas, il ne manque pas d'ajouter qu': «il existe de plus en plus de preuves (confirmant) le lien entre les téléphones cellulaires et certaines tumeurs du cerveau. » Rappelant également que la plupart des tumeurs cérébrales malignes sont à l'origine d'"un diagnostic mortel."
L'étude est, dit-on, l'acte d'accusation le plus accablant au sujet l'utilisation du téléphone cellulaire. Toutefois, l'Australian Mobile Telecommunications Association a rejeté les recherches du Dr Khurana au motif que les appareils sont conçus, fabriqués et testés en stricte conformité avec les directives scientifiques en vigueur. L'industrie de la téléphonie argue en ce sens qu'aucune des recherches récentes n'ont prouvé que l'exposition aux radiofréquences des téléphones mobiles et des stations de base a causé des problèmes néfastes sur la santé.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, des recherches supplémentaires sont nécessaires sur plusieurs années pour évaluer pleinement quels sont les risques des téléphones portable sur la santé.
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