CANCER DU COLON, actualités et nouveautés 2010

Le cancer du colon, une maladie des pays industrialisés ?


Le cancer du colon est une tumeur maligne qui se développe sur tout le trajet du colon : colon droit, colon transverse, colon gauche, anse sigmoïde.

La rectorragie, c'est-à-dire la présence de sang ne veut pas dire cancer du colon, mais nécessite d'effectuer d'autres investigations pour identifier la présence éventuel d'un polype, d'une autre lésion... voire d'une cancer.

C’est un cancer fréquent dans les pays industrialisés. Il est relativement rare en Asie, Afrique et Amérique du Sud. Il est vraisemblable que l’alimentation dans les pays riches soit en cause : trop de viandes, trop de matières grasses animales, trop de sucres, pas assez de légumes verts et de légumes riches en fibres.

Le dépistage de masse du cancer colo-rectal


Aujourd’hui, en France, dans de nombreux départements, on propose la recherche systématique de sang dans les selles (hémoculture) chez toutes les personnes de plus de 50 ans, hommes et femmes grâce à test très simple : l’hémocult.

Une coloscopie sera effectuée si le test est positif.

La surveillance des patients à risque


Chez des personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de polypes ou de cancer colo-rectal, des coloscopies seront faites précocement et plus fréquemment pour surveiller l’apparition d’un cancer et le traiter le plus tôt possible et mettre ainsi toutes les chances de son côté pour le guérir.

Les patients atteints de MICI (maladie inflammatoire chronique de l’intestin) c'est-à-dire la maladie de Crohn et la Recto-colite ulcéro-hémorragique sont aussi suivis de près, les lésions inflammatoires de ces maladies pouvant se cancériser.

La découverte du cancer du colon est variable


Il peut être découvert de façon fortuite à l’occasion d’un examen coloscopique systématique à la recherche de polypes chez une personne ayant des antécédents familiaux de cancer du colon ou chez une personne en bonne santé, ayant fait le test hémocult et présentant une hémoculture positive.

Le cancer du colon peut aussi se manifester par des signes abdominaux pas toujours spécifiques : des douleurs abdominales, une pesanteur, ou par des signes d’appels plus évocateurs d’une pathologie colique : des ballonnements, des troubles du transit, constipation ou diarrhées.

Les rectorragies, c'est-à-dire la présence de sang dans les selles, sont un signe d’atteinte de la muqueuse recto-colique soit par une maladie inflammatoire ou infectieuse de l’intestin, soit par une tumeur qui saigne… quelque soit la cause, il faut faire une coloscopie pour aller voir directement pourquoi l’intestin saigne.

La présence de sang dans les selles nécessite presque toujours d'effectuer une coloscopie.

Le cancer du colon peut se révéler d’emblée par une complication : un syndrome occlusif avec une constipation totale, arrêt des matières et des gaz et des vomissements, douleurs abdominales, ballonement, une perforation de l’intestin ou une infection de la tumeur avec la formation d’un abcès.

Un cancer du colon peut aussi être découvert à un stade avancé de la maladie devant l’apparition de signes sans rapport avec le gros intestin, révélant une métastase, c'est-à-dire la greffe de cellules cancéreuses coliques sur un autre organe à distance du colon sur le foie, le poumon, le cerveau… : une jaunisse, une toux, une paralysie…

La coloscopie : l’examen clé du diagnostic


La coloscopie est un examen fondamental pour rechercher et diagnostiquer un cancer colique. Elle se fait sous anesthésie générale, pour le confort du patient et du médecin.

Quelques jours avant l’examen, il est nécessaire de vider le colon par un régime sans résidus et avec un liquide de vidange colique.

Le médecin introduit un endoscope dans le colon à partir de l’anus, c’est un fibroscope qui se présente sous la forme d’un tube souple avec une mini-caméra au bout reliée à un moniteur par une fibre optique : l’image que filme la caméra est fidèlement reproduite sur l’écran ; au bout du fibroscope il y a aussi des outils (pinces et ciseaux) qui permettent de faire quelques gestes en particulier des biopsies (c'est-à-dire des prélèvements de muqueuse intestinale).

Le médecin fait cheminer sa caméra le long du colon et examine toute la muqueuse colique jusqu’au caecum (le bout du colon droit où se trouve l’appendice) ; s’il voit une zone de muqueuse pathologique ou seulement suspecte, il fait une biopsie, s’il rencontre un polype, c'est-à-dire une tumeur d’apparence bénigne, il l’enlève.

Tout ce qui a été enlevé est analysé dans un laboratoire d’anatomopathologie pour rechercher des cellules tumorales en particulier malignes.

Le traitement du cancer colique


Si un cancer colique est découvert, une intervention chirurgicale sera programmée pour traiter la maladie.

Le traitement du cancer du colon est radical. La tumeur et une partie du colon sont enlevées ainsi que les ganglions qui drainent la partie atteinte :
> Hémicolectomie gauche : si la tumeur siège sur le colon gauche, le chirurgien enlève le colon gauche et anastomose le bout terminal (l’anse sigmoïde) avec le bout proximal (le colon transverse).
> Colectomie intermédiaire : si la tumeur siège sur le colon transverse, il est enlevé avec la tumeur et les colons gauche et droit sont anastomosés.
> Hémicolectomie droite : Si la tumeur siège sur le colon droit, il est enlevé et la partie distale de l’intestin grêle est abouché dans le colon transverse.

Ces interventions sont possibles car la vascularisation et l’innervation des 3 parties du colon sont indépendantes.

Quand les tumeurs sont petites il est parfois possible de n’enlever qu’un segment de colon et non toute une partie.

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