Nouveaux traitements du Cancer 2009


Les nouveaux traitements du cancer

«Nous savions déjà qu'une spécificité des cellules cancéreuses était leur division rapide. Le problème, c'est que les chimiothérapies actuelles qui s'attaquent aux cellules cancéreuses touchent en même temps des cellules saines, d'où des échecs et des effets secondaires gênants. Il fallait donc dépasser cette limite et repenser le cancer, voir si ces cellules « malignes », si performantes et si résistantes, n'avaient pas d'autres spécificités. Ce qui est le cas.
D'abord elles sont éternelles, contrairement aux autres cellules, qui ont un temps de vie précis (deux jours pour les cellules de la bouche, trois mois pour celles du sein). L'idée a donc été d'essayer de remettre en marche, dans les cellules cancéreuses, cette horloge du temps qui les obligerait à vieillir puis à mourir comme les autres cellules. C'est peut-être en vue : les chercheurs viennent de découvrir des substances (les antitélomérases) dont nous attendons beaucoup, mais qui sont encore en expérimentation.
Une autre caractéristique des cellules cancéreuses, c'est qu'elles peuvent se déplacer, quitter un organe pour resurgir ailleurs, dans les os, dans le foie, n'importe où. Comment font-elles ? Elles sécrètent des enzymes qui percent les tissus, créent des tunnels, cherchent un vaisseau sanguin qu'elles vont perforer pour entrer dans la circulation sanguine. Le sang les transporte alors dans un nouvel organe, où elles formeront une nouvelle tumeur qu'on appelle la métastase. Or des substances capables de bloquer ces enzymes perceurs ont été découvertes et sont en cours d'évaluation. Elles n'ont pas d'action sur la tumeur cancéreuse elle-même, mais elles l'immobilisent, en font une tumeur purement locale. La boule dans le sein grossit mais ne métastase plus, et on peut l'enlever. La malade survit.
Une autre approche très intéressante consiste à affamer la tumeur, qui a besoin pour se développer d'apports énergétiques qu'elle trouve dans le sang et qui lui sont apportés par des vaisseaux qu'elle « attire » vers elle selon un processus complexe de messages-récepteurs. Si on arrive à bloquer la circulation du sang dans ces vaisseaux, la tumeur, coupée de son approvisionnement, s'affaiblit et meurt. De nouveaux produits (les antiangiogéniques) y parviennent et ils semblent très efficaces. Ils sont sur le marché depuis quelques mois, et on constate des rémissions jamais vues auparavant. Le bonus, si on peut dire, est qu'il y a peu d'effets secondaires, que ces médicaments peuvent se prendre par voie orale et qu'ils permettraient de traiter aussi les métastases (on l'a vu récemment dans des cas de cancers du rein métastasés).
Ce sont là les avancées principales, pour le moment, mais au rythme où va la recherche, d'autres voies s'ouvriront si la mobilisation sans précédent engagée par le plan Cancer continue. Car il faut aller vite. Le cancer touche aujourd'hui en France 1 homme sur 2 et 1 femme sur 3. Et il tue encore 150 000 personnes par an. C'est trop, beaucoup trop. »

Cancer : un nouveau traitement sans effets secondaires

Un nouveau traitement contre le cancer utilisant des nanoparticules d’or sera testé dans les prochaines semaines. La technique consiste en l’injection de nanobilles de verres, plus petites q’un globule rouge, recouverte d’or, capables de révéler les cellules cancéreuses. Ces nanoparticules qui ont la propriété de s’accumuler dans le tissu tumoral, seront ensuite « activées » par une faible source d’énergie lumineuse. Les tests ont montré à ce jour que les tumeurs sont totalement détruites.

Ainsi, et contrairement aux techniques conventionnelles de traitement, cette nouvelle méthode n’utilise ni produits chimiques toxiques ni radiations, réduisant ainsi considérablement les risques et les effets secondaires. Elle aurait aussi le mérite d’être beaucoup moins chère indiquent les chercheurs. En Grande Bretagne, cette avancée a été positivement accueillie par la communauté médicale, et certains médecins lui prédisent un bel avenir dans le traitement de plusieurs cancers mortels, allant du cancer de la peau au cancer cervical, en passant par ceux du sein et du cerveau.

Selon l’article publié dans le magazine scientifique New Scientist, les tests effectués sur les souris ont particulièrement bien marché. Au total, neuf souris atteintes d’un cancer du colon, ont vu leurs cellules tumorales complètement détruites. Le professeur Jennifer West de l’Université de Rice au Texas, qui a aidé à développer le traitement, indique que des tests cliniques sur des patients atteint de cancer débuteront bientôt aux Etats-Unis. La première série de tests médicaux vise à vérifier si la technique permet de détruire efficacement les tumeurs chez l’homme.

Lors d’une deuxième phase, prévue dans deux ans, les chercheurs testeront cette fois la capacité des particules à identifier les tumeurs. « D’après le travail que nous avons effectué, cette thérapie devrait marcher sur n’importe quel tissu tumoral » a déclaré le Pr. West. « Les essais sur les animaux n’ont montré aucun effet secondaire significatif » a-t-elle ajouté.

Toujours selon le Pr. West, n’importe quel effet secondaire qui pourrait être révélé lors des essais cliniques, serait de loin moins important que ceux observés avec les traitements conventionnels. Aussi, et parce que cette technique utilise la chaleur pour venir a bout des tumeurs à l’exclusion de tout produit chimique, les cellules cancéreuse n’ont pas l’opportunité de développer de résistance au traitement. Elle précise en outre que ce dernier, baptisé « golden bullet treatment », n’est pas le premier à utiliser des nanoparticules. En effet, de précédentes études ont montré que des nanocapsules injectées dans le sang pouvaient délivrer un traitement directement à la tumeur.

Les chercheurs ont utilisé lors de ces essais des nanobilles qui mesure un 140 millionième de millimètre, capables de circuler librement dans tous le corps via le sang. Quand le médecin fait passer une lumière infrarouge de faible intensité sur une zone cancéreuse où elles se sont accumulées, ces dernières « s’allument » permettant ainsi de localiser la tumeur et de la spotter. Le médecin fait passer par la suite une lumière infrarouge plus intense, qui se convertis en chaleur au contact des nanoparticules dorées, détruisant ainsi les tissus cancéreux. Les très attendus résultats des essais cliniques seront publié fin 2007, indique l’équipe de chercheurs britannique.

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