Différents types de cancers de la peau

Le système immunitaire cutané est affaibli par de fortes expositions au soleil. Celles-ci endommagent les cellules de la peau et altèrent leur matériel génétique. Le système de réparation de la peau ne peut pas toujours éradiquer les importantes dégradations cellulaires liées aux UV. Ainsi, de fausses informations seront transmises aux cellules-filles. Si ce processus se poursuit librement, les cellules subiront des mutations qui pourront engendrer des années plus tard un cancer de la peau. Il existe différents types et sous-catégories de cancers cutanés. Le plus dangereux est le mélanome (grain de beauté noir, cancéreux). Les cancers non-mélaniques sont beaucoup plus nombreux et souvent nettement moins agressifs.
A quoi ressemble un mélanome ? – la règle A-B-C-D-E
Pour le public, une tache suspecte de mélanome est parfois difficile à différencier d’autres grains de beauté. La règle A-B-C-D-E est simple à appliquer et permet de détecter des taches à risque ou franchement suspectes et imposant une visite chez son médecin ou son spécialiste. A : le grain de beauté estasymétrique ; B : les bords sont irréguliers, flous ; C : il possède plusieurs couleurs ; D : son diamètre est supérieur à 5 mm ; E : évolution (changement de couleur, de taille, de forme, démangeaison, saignement).
Il ne faut pas ignorer le rôle de nos gènes dans le risque de déclencher un cancer de la peau. Ainsi, une personne qui a un antécédent familial de mélanome tout en ayant une peau à risque (peau claire brûlant facilement) se doit de faire un check-up cutané chaque année.
De plus, l’apparition chez un patient de 40 ans ou plus, d’une nouvelle lésion pigmentée sur une zone de peau au préalable indemne doit être considérée comme suspecte et l’amener à consulter sans tarder.

Le mélanome – grain de beauté cancéreux
Le mélanome est le cancer cutané le plus dangereux en termes de mortalité. Il peut se développer n’importe où sur la peau, soit spontanément, soit sur un grain de beauté préexistant (30 à 50% des cas).
Les zones du corps les plus classiquement atteintes sont le tronc chez l’homme et la jambe chez la femme.
Le mélanome se développe à partir de cellules pigmentées de la peau, il est très agressif. Si le mélanome peut se développer sur une lésion pigmentée préexistante (grain de beauté, tache de naissance) il faut insister sur le fait que le plus souvent, il apparaît dans une zone de peau préalablement indemne de toute tache pigmentée.
Dans la plupart des cas, les cellules malignes commencent à se développer dans les couches profondes de l’épiderme pour envahir le derme ensuite. Enfin, le mélanome peut très précocement métastaser.
Cancers non-mélaniques – moins dangereux, beaucoup plus fréquents
Ces formes de cancers cutanés beaucoup plus communes affectent particulièrement les zones les plus exposées au soleil : le visage, les oreilles, le nez, le sommet du crâne de l’homme chauve, le dos des mains, les avant-bras…Si le diagnostic est précoce, la guérison surviendra dans la majorité des cas. Certains cancers non-mélaniques peuvent néanmoins métastaser. Les patients ayant présenté ce type de cancer doivent être suivi régulièrement.
Il en existe trois types
  1. Kératoses actiniques   Généralement clairement visibles, il s’agit de taches souvent multiples, rouge ou rouge-brun, rugueuses, kératosiques survenant dans des zones chroniquement exposées au soleil. Elles sont causées par l’affaiblissement local du système immunitaire et  l’incapacité à réparer les dégâts cellulaires induits par les expositions répétées au soleil. La kératose actinique présente un risque de dégénérer en carcinome épidermoïde (spinocellulaire) dans 10 à 15% des cas. 
  2. Carcinome basocellulaire  L’aspect du basocellulaire peut-être assez polymorphe : tache rouge kératosique, tache blanchâtre (sclérodermiforme), nodule ulcéré ou non, ulcère d’emblée qui ne guérit pas, pigmenté etc…..Il survient particulièrement sur la face et les zones exposées au soleil.
    Il se développe aux dépens des couches profondes de l’épiderme (couche basale), évolue lentement, parfois des années, sans grand inconfort. Non traité, il va envahir les structures sous-jacentes en les détruisant (ulcérations). Généralement, le basocellulaire ne métastase pas.
3 .  Carcinome spinocellulaire ou épidermoïde  Il trouve souvent son origine dans une kératose actinique. Il ressemble parfois au basocellulaire, mais sa surface est souvent surélevée, croûteuse. Cette tumeur peut ressembler à une verrue. Assez rarement, il essaime vers les ganglions et d’autres organes et peut être fatal.

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