le progrès des traitements du Cancer du poumon en 2015

Le cancer du poumon est la première cause de décès chez l'homme et la troisième chez la femme. Mais il est de plus en plus fréquent dans la population féminine, alors qu'il diminue chez les hommes. Quels sont les liens avec le tabac ? Quels sont les signes et les traitements ?

Avec près de 30.000 nouveaux cas chaque année en France et 27.000 décès, le cancer du poumon fait partie des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. Il touche plus majoritairement les hommes et arrive en deuxième position après le cancer de la prostate. Moins fréquent chez les femmes, le cancer du poumon augmente néanmoins chaque année de façon très inquiétante. En cause, le tabagisme dans 80% des cas !
Nous avons deux poumons, ils reçoivent l'air grâce à la trachée qui se divise en deux bronches, une pour chaque poumon. Chacune de ces bronches se ramifie de plus en plus pour former les bronchioles. Elles se terminent par une grappe de petits sacs, les alvéoles. Leur rôle est de capter l'oxygène de l'air inspiré afin de le transmettre à la circulation sanguine, puis de récupérer le gaz carbonique pour l'expulser des poumons lors de l'expiration.
Quand un cancer apparaît, il peut se développer à partir de la muqueuse qui recouvre l'intérieur des bronches et des bronchioles. Quand les cellules deviennent cancéreuses, elles se multiplient de façon anarchique et n'accomplissent plus leurs fonctions. Elles envahissent les tissus voisins et peuvent même obstruer la bronche où s'est déclaré le cancer.
Au début, les symptômes sont peu apparents et dépendent de la région touchée, de la taille de la tumeur et de la gravité de l'obstruction. On peut avoir une toux qui persiste malgré les traitements, des bronchites à répétition, un souffle court et des douleurs à la poitrine. Mais le cancer du poumon peut aussi passer totalement inaperçu. Il est alors découvert lors d'un bilan de santé, à la suite d'une radiographie pulmonaire (radio comparative), d'une analyse d'expectoration (crachats), ou du fait de signes liés à des métastases.
Le tabac est reconnu pour être la cause principale du cancer du poumon, mais certains produits toxiques tels l'amiante, les poussières radioactives, l'arsenic ou certains plastiques, augmentent aussi les risques d'un cancer du poumon.

Cancer du poumon : quand la tumeur doit être enlevée

Il s'agit pour cette intervention de l'ablation d'un lobe du poumon qui a été touché par le cancer.
Il existe deux principaux types de cancer du poumon : celui que l'on appelle "non à petites cellules", qui est le plus répandu et correspond à 80% des cas, et le cancer dit "à petites cellules".
Ces deux types sont traités différemment et seul le cancer du poumon "non à petites cellules" est opérable.
En complément à la chirurgie, ou lorsqu'elle n'est pas possible, on utilise la radiothérapie, c'est-à-dire des rayons qui détruisent les cellules cancéreuses, et la chimiothérapie, qui fait appel à des médicaments anticancéreux.
D'autres traitements locaux agissent directement sur la tumeur : la cryothérapie, par exemple, qui utilise le froid pour diminuer la taille du cancer.

Des opérations moins lourdes

Les traitements du cancer du poumon se multiplient aujourd'hui. La chirurgie tente de progresser pour devenir moins traumatisante. Quelques chirurgiens français parviennent à retirer certaines tumeurs de petite taille en évitant l'ouverture du thorax.
C'est une intervention assistée par une caméra vidéo interne, moins lourde pour le patient.

Cancer du poumon : l'espoir de l'immunothérapie


Après la chimiothérapie et les thérapies ciblées, l'immunothérapie pourrait devenir une nouvelle voie dans le traitement des cancers du poumon.
Le principe de l'immunothérapie ciblée est d'aider le système immunitaire à mieux combattre les cellules cancéreuses. "On va bloquer une petite protéine à la surface des cellules cancéreuses. Et quand vous bloquez cette protéine, cela démasque les cellules cancéreuses qui sont reconnues comme des cellules étrangères et le système immunitaire va les détruire", explique le Dr David Planchard, oncologue.
Les premiers résultats de l'immunothérapie sont encourageants. Mais comme cette molécule est encore en phase d'essai thérapeutique, les équipes médicales restent très vigilantes. Les patients qui bénéficient de ce traitement consultent régulièrement une infirmière qui évalue les bénéfices et les effets indésirables du traitement.
Selon les estimations des médecins, cette molécule pourrait fonctionner dans 40% des cas de cancer du poumon. Et une mise sur le marché pourrait être envisagée en 2015.

Identifier l'ADN de la tumeur pour mieux la traiter

Un nouveau médicament permet d'éviter des traitements lourds comme la chimiothérapie. En revanche, il s'adresse à une catégorie très ciblée de patients atteints d'une mutation génétique. C'est ce qu'on appelle lamédecine personnalisée, lorsqu'un traitement est lié à des caractéristiques - le plus souvent génétiques - du malade. Pour savoir si un malade atteint d'un cancer du poumon fait partie de cette catégorie et peu ainsi bénéficier de ce type de traitement, tout commence par une analyse très précise de la tumeur.
Les cellules cancéreuses se développent et prolifèrent grâce à des activateurs de croissance. Chez 10% des patients atteints d'une cancer du poumon, l'ADN de ces activateurs présente une mutation spécifique. C'est dans ce cas précis que la molécule du nouveau médicament va réagir en bloquant l'action de ces activateurs et ainsi ralentir, voire stopper, la croissance de la tumeur.

source: www.allodocteurs.fr

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