Etude sur la survie relative des patients atteints de cancer en Europe : la France bonne élève

L’étude Eurocare 5, publiée dans the Lancet Oncology, s’est appuyée sur les données de 107 registres du cancer de 29 pays. Plus de 10 millions de patients, diagnostiqués jusqu’en 2007, ont ainsi été suivis jusqu’en 2008. La publication de l’étude montre une augmentation des taux de survie relative à 5 ans dans toutes les régions d’Europe. Pour les 10 localisations principales, la France est bien positionnée.
(05/12/2013)
Le projet Eurocare, créé en 1989, a notamment pour objectif de décrire les principales tendances et évolutions de la survie en Europe. Cette cinquième édition fournit des estimations des taux de survie relative pour 46 cancers, issues des données de patients âgés de 15 ans et plus, diagnostiqués entre 2000 et 2007. Elle présente également, pour les dix cancers les plus fréquents, les évolutions de ces taux sur les périodes 1999-2001, 2002-2004 et 2005-2007 ; l’un des objectifs étant de mieux appréhender l’impact des changements majeurs survenus dans le diagnostic et la prise en charge des cancers, ces dix dernières années.

Une survie en progression

L’étude fait apparaître une progression générale de la survie relative à 5 ans, au niveau européen, avec des augmentations significatives entre 1999-2001 et 2005-2007, notamment pour le cancer de la prostate(73,4 % vs 81,7 %), le lymphome malin non-hodgkinien (53,8 % vs 60,4 %) et le cancer du rectum (52,1 %vs 57,6 %).
Les cancers affichant les taux de survie relative à 5 ans les plus importants sur la période 2000-2007 (supérieurs à 80 %) sont les cancers du testicule, de la lèvre, de la thyroïde, de la prostate, le mélanome de la peau et le lymphome de Hodgkin. Ils rassemblent un tiers de l’ensemble des cas de cancers. Les cancers du foie, de l’œsophage, du poumon, du pancréas ainsi que le mésothéliome de la plèvre affichent, pour leur part, les taux de survie les plus faibles, inférieurs à 15 %.

Les disparités persistent

Malgré des évolutions favorables, des disparités demeurent entre les pays européens : les taux de survie en Europe de l’est restent ainsi en-deçà de la moyenne européenne, les taux les plus élevés se situant dans les pays d’Europe du nord et du centre, dont la France particulièrement bien positionnée pour les cancers du sein (2ème rang avec 86,1 %), le lymphome malin non-hodgkinien (2ème rang avec 65,9 %), les cancers de la prostate (6ème rang avec 88,9 %) et du rein (5ème rang avec 64,1 %). On note, par ailleurs, des taux de survie relative plus faibles au Royaume-Uni, en Irlande et au Danemark, qui pourraient être dus à des diagnostics plutôt tardifs et des inégalités dans l’accès à certains traitements.
Contrairement à la survie nette, la survie relative est impactée par la cause de décès (qu’elle soit liée à un cancer ou à une autre raison), conduisant de fait à certaines disparités. De plus, les disparités de la survie relative entre les régions d’Europe pourraient s’expliquer par plusieurs facteurs comme le dépistage, lestade au diagnostic, le type de cancer,  mais aussi le type de traitement. Les disparités socio-économiques, le mode de vie, la santé générale des populations peuvent également influer sur ces taux.
L’étude Eurocare 5 souligne la nécessité de conduire des études plus approfondies sur  ces thèmes, afin de mieux combattre les inégalités de santé dans les différentes régions d’Europe.

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