Leucémies de l'enfant : les conséquences de la maladie et des traitements

Les complications observées aujourd'hui sont le reflet de traitements anciens (il y a plus de 10 ou 20 ans), mais les traitements progressent en permanence.

Sur la fertilité

Tant que le traitement de la leucémie, quelle qu'elle soit, ne nécessite pas de greffe de moelle osseuse, la fertilité est préservée. Quand la greffe se révèle indispensable, elle doit être précédée d'une irradiation corporelle totale associée à une chimiothérapie forte, afin de tuer toutes les cellules, bonnes ou mauvaises, de la moelle osseuse. Cette irradiation nécessaire entraîne malheureusement la stérilité.

D'autre part, l'irradiation du système nerveux central peut occasionner une insuffisance ovarienne ou un retard pubertaire. Toutefois ces irradiations sont rares (85 % des enfants traités en 1985, mais moins de 10 % des enfants actuellement).

Sur la croissance

L'irradiation du système nerveux central peut provoquer un déficit en hormone de croissance que l'on peut compenser par une hormone de synthèse.

Sur la santé en général

Certains traitements de la LAM (et notamment la prise d'anthracyclines) peuvent occasionner, à long terme, une insuffisance cardiaque qui peut conduire, dans des cas exceptionnels, à une greffe cardiaque. La très grande majorité des traitements n'entraîne aucune séquelle sur le plan intellectuel.

Garder une vie scolaire et sociale

On parle de rémission complètequand il n'existe plus de tumeur décelable ni d'anomalie dans la moelle osseuse et dans le sang. On peut parler de guérison après plusieurs années de rémission.

  • La famille. Parallèlement aux progrès des traitements, l'effort est porté depuis plusieurs années sur l'amélioration de la vie de l'enfant pendant cette parenthèse difficile qu'est la maladie. La qualité de vie est préservée le mieux possible, même si la vie familiale se voit forcément perturbée pendant un certain temps. Ainsi le lien familial est maintenu, notamment par la mise en place de services parent-enfant. Les parents sont des acteurs essentiels de la vie du petit patient malade et les services pédiatriques placent les parents - et le reste de la famille - au coeur du réseau thérapeutique.

  • Les amis. D'un point de vue social, les services pédiatriques cherchent à éviter l'isolement, notamment en autorisant fréquemment les visites de petits camarades.

  • La scolarité. Sur le plan de la scolarité, on peut compter sur les réseaux "École à l'hôpital" dès que les enfants sont hospitalisés pour une longue durée : cours et même examens peuvent être organisés quand cela est nécessaire. Une bonne partie des traitements, une fois passée la phase "lourde", permet un retour à l'école et la reprise d'activités sociales ou extra-scolaires, importantes pour l'enfant et son entourage.

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