Le Dr John Bell, chercheur à l'Institut de Recherche de l'Hôpital d'Ottawa (IRHO), et son équipe ont développé le tout premier virus oncolytique [1] injectable par intraveineuse.
Le virus étudié, nommé JX-594, fait partie de la souche des poxvirus, souche dérivée de celle utilisée dans les vaccins contre la variole. Bien que pouvant naturellement se reproduire dans les cellules cancéreuses, le virus a été modifié génétiquement pour augmenter son efficacité. Des essais cliniques antérieurs ont prouvé que le JX-495 détruisait les tissus tumoraux lors de son injection directe dans la tumeur. Les nouveaux essais, menés à Ottawa mais également aux Etats-Unis, ont permis de démontrer que le virus était également efficace lorsqu'il était injecté par intraveineuse.
23 patients participants à cet essai ont reçu une seule dose du virus mais à des concentrations différentes. Alors que seulement le tiers des patients ayant reçu une faible dose du traitement ont développé des signes de contrôle de la maladie ou une réponse à l'injection, 75% des patients ayant reçu une forte dose ont répondu favorablement au traitement. De plus, des biopsies ont pu prouver la réplication sélective du virus à l'intérieur des tumeurs ainsi que la destruction des tissus tumoraux chez ses patients.
"Ces résultats sont très encourageants, en particulier à un stade aussi précoce de l'essai, affirme le Dr Bell, également Professeur à
Ces résultats prometteurs ont été présentés lors de l'Assemblée Annuelle de l'American Society of Gene and Cell Therapy qui s'est déroulée à Washington le 20 mai dernier.
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[1] Les virus oncolytiques provoquent la mort spécifique des cellules tumorales.
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