les facteurs qui augmentant le risque de cancer de la peau

Quatre facteurs principaux prédisposent au cancer de la peau :
  • la pigmentation de la peau et sa capacité à bronzer
  • l'hérédité
  • l'exposition à des produits chimiques
  • la durée de l'exposition au soleil

Pigmentation de la peau et capacité à bronzer

Le rayonnement ultraviolet émit par le soleil affecte, jusqu'à un certain point, la peau de tout le monde, mais la réaction de la peau varie énormément d'une personne à l'autre. La mesure dans laquelle une personne est sensible au soleil dépend de la pigmentation de sa peau et de sa capacité à bronzer.
Le bronzage induit par le rayonnement ultraviolet se produit de deux façons différentes : instantanément ou à retardement. Le bronzage instantané est causé par l'action des UVA sur la peau. La peau prend une teinte colorée au cours de l'exposition, mais elle retrouve graduellement sa teinte naturelle dans les quelques heures ou jours qui suivent. La peau sera plus ou moins hâlée, selon que sa carnation est d'un naturel foncé à claire et en fonction du hâle hérité d'expositions antérieures.
La peau exposée aux UVA ou aux UVB met de deux à trois jours avant de se colorer. Ce type de bronzage dit « à retardement », peut persister plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et est conservé grâce à des expositions répétées au soleil. Lors du processus de bronzage à retardement, la peau accroît sa production et sa distribution de pigment foncé, en outre, la peau s'épaissit. Ces changements peuvent survenir à la suite d'un coup de soleil ou se manifester graduellement sur une longue période d'expositions brèves et répétées au soleil.
Au printemps ou après quelque temps passé sans s'exposer au soleil, certaines personnes brûlent facilement, dès la première heure d'exposition. En revanche, ceux et celles ayant une carnation foncée ne brûlent jamais. Ces différentes réactions nous amènent à définir six types de peau différents (voir le tableau 2).
Tableau 2
Classification des types de peau
TypeTeint naturel de la peauSensibilité aux UV et disposition aux brûluresRisque de cancer de la peau
1Très clair, blanc pâle, présente souvent des taches de rousseurTrès sensible.
Brûle toujours; ne bronze jamais.
Risque accru de cancer de la peau.
2Teint clair, blancTrès sensible. Brûle facilement; bronze de façon minimale.Risque élevé de cancer de la peau.
3Brun clairSensible.
Brûle de façon modérée; bronze généralement.
Risque élevé de cancer de la peau.
4Brun moyenMoins sensible.
Brûle de façon minimale; bronze facilement.
Risque de cancer de la peau.
5Brun foncéSensibilité minimale. Ne brûle que rarement.Les cancers de la peau sont relativement rares, mais lorsqu’ils surviennent, ils sont souvent détectés à un stade avancé, plus dangereux pour la santé. Risque accru de faibles taux de vitamine D.
6Brun foncé à noirSensibilité minimale.
Ne brûle jamais.
Les cancers de la peau sont relativement rares, mais lorsqu’ils surviennent, ils sont souvent détectés à un stade avancé, plus dangereux pour la santé. Risque accru de faibles taux de vitamine D.
Tableau adapté à partir du site Web SunSmart Victoria (2012), Cancer Council Victoria, Australie
En général, le risque de cancer de la peau dû au soleil est étroitement lié aux profils décrits ci-dessus. Ainsi les personnes de carnation foncée sont moins sujettes à un cancer de la peau lié au soleil. En revanche, ce risque est maximal chez les personnes qui bronzent peu ou pas du tout, et qui sont sujettes aux coups de soleil. Des études ont révélé l'existence d'un lien entre les enfants au teint clair et rousselé et l'apparition d'un mélanome malin à l'âge adulte.

Hérédité

Pour des raisons que l'on ne comprend pas encore parfaitement, les personnes d'origine celtique (Irlandais, écossais ou Européens du Nord) sont davantage sujettes à un cancer de la peau dû au soleil. Les maladies génétiques qui affectent la peau peuvent aussi accroître ce risque. L'albinisme, par exemple, est une anomalie d'origine congénitale caractérisée par une absence de pigmentation, ce qui entraîne une sensibilité accrue de la peau au rayonnement ultraviolet.

Exposition aux produits chimiques

L'exposition à certains produits chimiques peut sensibiliser la peau vulnérable au rayonnement ultraviolet par le biais d'un processus appelé photosensibilisation. Voici des exemples de ces produits chimiques :
  • le brai de goudron de houille et les produits pétroliers contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP);
  • certains produits chimiques utilisés en imprimerie dans les processus d'impression sur matière photosensible;
  • certains médicaments et antibiotiques comme la tétracycline, les sulfamides, les diurétiques thiazidiques, la chlorpromazine et les contraceptifs oraux;
  • les psoralènes présents naturellement dans certaines plantes, fruits et légumes.
Les antibiotiques doivent avoir été ingérés avant l'exposition pour que la peau devienne sensible au soleil. (Consultez votre médecin ou pharmacien si vous soupçonnez qu'une réaction anormale ou grave à une exposition au soleil est liée à la prise d'un nouveau médicament.) Cependant, retenez que, chez certaines personnes, un simple contact cutané avec des psoralènes présents dans les figues, le panais, les agrumes ou le céleri moisi peut rendre la peau davantage sensible aux coups de soleil.
Des études expérimentales révèlent que les produits chimiques dits « promoteurs » peuvent accroître les propriétés cancérogènes du rayonnement ultraviolet. Cela dit, le rayonnement ultraviolet (rayons UV) peut, en soi, agir comme un promoteur. Plus précisément, il peut accroître le pouvoir cancérogène des produits chimiques contenus dans le brai de goudron de houille.

Durée d'exposition au soleil

Au fil des ans, les effets destructeurs du rayonnement ultraviolet s'accumulent. En général, le risque de cancer de la peau augmente en fonction de la durée d'exposition au soleil et de l'intensité du rayonnement. De son côté, l'intensité du rayonnement dépend de nombreux facteurs, dont : la saison, le moment de la journée, la situation géographique (latitude), l'altitude par rapport au niveau de la mer, la réflexion sur les surfaces (p. ex. sable blanc ou béton, eau, neige), l'ozone de la stratosphère, les nuages et la pollution de l'air.
Des études récentes comparent les effets d'une exposition intermittente au soleil (de courte durée et occasionnelle) à ceux d'une exposition chronique (de longue durée et fréquente). Il semble que le type d'exposition ait une incidence sur l'apparition d'une forme de cancer ou d'une autre. Par exemple, une exposition intermittente au soleil peut être un facteur important conduisant à la survenue d'un carcinome basocellulaire. L'exposition au soleil pendant l'enfance peut aussi jouer un rôle déterminant dans la manifestation de ces cancers à l'âge adulte. Par ailleurs, le mode de formation du mélanome malin est similaire à celui du carcinome basocellulaire.
Par opposition, il semble que le lien entre l'épithélioma spinocellulaire et le rayonnement ultraviolet solaire soit assez différent. Ce type de tumeurs, associé à des niveaux élevés d'exposition professionnelle chronique au soleil, surtout dans les 10 années précédant le diagnostic, accroît le risque de cancer de la peau dans le groupe le plus exposé.

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