LE CANCER DU SEIN AU CANADA EN 2012


En 2012, le cancer du sein continue à être le cancer le plus courant chez les Canadiennes de plus de 20 ans. Il représente 26 pour cent de tous les cas de cancer chez les Canadiennes et constitue pour elles la deuxième cause de décès par cancer et, plus généralement, la troisième cause de décès après les maladies cardiaques et le cancer du poumon.*
Le nombre de décès dus au cancer du sein est aujourd'hui moins élevé que par le passé. Depuis le pic de 1986, ils ont en effet baissé de près de 40 pour cent grâce à des diagnostics plus précoces grâce à des mammographies régulières, d'avancées technologiques dans le domaine du dépistage et de meilleurs traitements.
Une Canadienne sur neuf devrait développer un cancer du sein au cours de sa vie, c'est à dire avant l'âge de 90 ans. Une Canadienne sur 29 décèdera des suites d'un cancer du sein. 

Incidence du cancer du sein 

L'incidence du cancer du sein désigne le nombre de nouveaux cas de cancer du sein détectés dans une population sur une période donnée. Elle fournit une meilleure compréhension des risques de développer un cancer du sein et se distingue de la prévalence du cancer du sein qui concerne, elle, le nombre de personnes vivant avec un cancer du sein dans une population à un moment donné précis. 
L'incidence des nouveaux cas de cancer du sein au Canada
On estime qu'en 2012, 22 700 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein. Cela représente 26 pour cent de tous les nouveaux diagnostics de cancer chez les femmes. Le cancer du sein continue d'être le cancer le plus fréquent chez les Canadiennes de plus de 20 ans et constitue la deuxième cause de décès par cancer. 
Généralement, les taux d'incidence du cancer du sein chez les femmes sont consistants dans tout le Canada et ne connaissent pas de variation géographique. Les taux d'incidence du cancer du sein sont restés relativement stables depuis la fin des années 1980.
Nouveaux diagnostics de cancer du sein chez les Canadiennes
​     2012 (#)
​Par an​22700
​Par semaine (moyenne)​434
​Par jour (moyenne)​62
 
Incidence du cancer du sein et âge des personnes touchées
Le risque de développer un cancer du sein augmente avec l'âge. On estime que 80 pour cent des nouveaux cas de cancer du sein toucheront des femmes de plus de 50 ans, tandis que 20 pour cent des nouveaux cas concerneront des Canadiennes de moins de 50 ans. 
 
​Nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqué
au Canada par groupe d'âge
   2012   
(#)​
​  80+​2800
​  70-79​4000
​  60-69​6000
​  50-59​5600
​  40-49​3300
​  Moins de 40 ans​965

Prévalence du cancer du sein

  • La prévalence du cancer du sein désigne le nombre de personnes vivant avec un cancer du sein pour une population donnée et fournit un instantané du nombre de personnes atteintes par le cancer du sein à un moment précis. Près de 152 733 Canadiennes à qui l'ont a donné un diagnostic de cancer du sein au cours des 10 dernières années sont toujours en vie aujourd'hui.

Taux de survie au cancer du sein 

  • Le taux de survie relative à cinq ans fait référence à la probabilité qu'une personne atteinte d'un cancer du sein vive pendant au moins cinq ans après avoir reçu son diagnostic. Le taux de survie relative offre un aperçu permettant de savoir si les gens vivent plus longtemps et si oui, dans quelles proportions. 
  • En 2012, une vaste majorité, soit 88 pour cent des femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein, seront encore en vie cinq ans plus tard. En 1987  lorsque le taux de cancers du sein était à son niveau le plus élevé, les femmes atteintes d'un cancer du sein avaient 79 pour cent de chance de bénéficier d'un délai de survie relative à cinq ans. Cela signifie que, pour les femmes atteintes d'un cancer du sein, le taux de survie relative à cinq ans a augmenté de 10 pour cent depuis 1987. 
  • Grâce aux progrès réalisés avec des dépistages et des diagnostics précoces et de meilleurs traitement, la longévité des femmes atteintes de cancer du sein a augmenté. 

Mortalité due au cancer du sein 

La mortalité fait référence au nombre de personnes susceptibles de décéder d'un cancer du sein, dans une population, pour une période donnée. Les taux de mortalité peuvent nous aider à comprendre l'impact qu'a le cancer du sein sur une société en fonction du nombre de décès qu'il a causés. Les taux de mortalité servent aussi d'indicateurs quant à l'efficacité des traitements mis en place. Des taux d'incidence élevés et des taux de décès faibles suggèrent par exemple que si un grand nombre de personnes est atteint par la maladie, l'efficacité des traitements permet d'assurer la survie de bon nombre d'entre elles. 
  • D'après les statistiques, 5 200 femmes devraient décéder des suites d'un cancer du sein en 2012 au Canada.  Globalement, le cancer du sein est le deuxième cancer le plus meurtrier chez les Canadiennes et représente 14 pour cent de tous les décès par cancer au Canada. Le cancer du poumon demeure le cancer qui tue le plus de Canadiennes. C'est cependant le cancer du sein qui tue le plus de Canadiennes âgées entre 30 et 39 ans. Généralement, les taux de mortalité liée au cancer du sein chez les femmes sont consistants dans tout le Canada et ne connaissent pas de variation géographique.
 
Taux de mortalité due au cancer du sein au Canada​  2012   
    (#)
​  Nombre de femmes qui meurent d'un cancer du sein chaque année​5200
​  Nombre de femmes qui meurent d'un cancer du sein par semaine (moyenne)
​98
​  Nombre de femmes qui meurent d'un cancer du sein chaque jour (moyenne)
​14
 
  • Le nombre de Canadiennes décédant d'un cancer du sein est moins élevé aujourd'hui que par le passé. Depuis le pic de 1986, le taux de mortalité dû au cancer du sein a baissé de près de 40 pour cent grâce à des diagnostics précoces par le biais de mammographies régulières, de progrès technologiques dans les méthodes de dépistage et de meilleurs traitements. 
  • Le déclin significatif du nombre de décès dus au cancer du sein suggère que d'importants progrès ont été réalisés dans la lutte contre le cancer. La lutte contre le cancer vise à réduire le nombre de nouveaux diagnostics attendus, réduire la gravité de la maladie, améliorer la qualité de vie des personnes atteintes et réduire le taux de mortalité dû à la maladie. En ce qui concerne le cancer du sein, les progrès réalisés dans les méthodes de dépistages précoces ont été particulièrement efficaces dans la lutte contre le cancer. Lorsque les femmes reçoivent un diagnostic à un stade précoce de la maladie, elles disposent d'un éventail plus large de traitements possibles et ont ainsi de plus grandes chances de survie.
  • Tandis que plus de la moitié des nouveaux cas de cancer du sein toucheront des femmes entre 50 et 69 ans, la mortalité due à cette maladie sera plus importante chez les femmes de plus de 80 ans que dans n'importe quel groupe d'âge. Cela signifie que les femmes a qui l'on trouve un cancer du sein à la cinquantaine et qui sont traitées alors peuvent vivre jusqu'à plus de 80 ans, ce qui démontre les bienfaits du dépistage du cancer du sein qui permet une détection plus précoce et l'accès à des options de traitement plus efficaces et synonymes d'un allongement de l'espérance de vie. 

Le cancer du sein chez les femmes plus jeunes (moins de 50 ans)

Si c'est plus fréquemment chez les femmes de plus de 50 ans que l'on constate des cancers du sein, il reste un nombre non négligeable de femmes plus jeunes qui en sont atteintes. On estime à 4 265, soit 19 pour cent, le nombre de nouveaux cas de cancer du sein au Canada chez les femmes de moins de 50 ans en 2012. Les cancer du seins qui touchent les femmes plus jeunes ont tendance à être plus agressifs, souvent plus rapides dans leur évolution. Au Canada, dix pour cent des décès liés à un cancer du sein touchent des femmes de moins de 50 ans.  
Le cancer du sein est le cancer le plus meurtrier pour les Canadiennes de 30 à 39 ans. On s'attend à ce que près de 90 femmes entre 30 et 39 ans meurent d'un cancer du sein cette année. Pour ce groupe d'âge, c'est un chiffre plus élevé que le taux de décès des suites de cancers plus courants tels que le cancer du poumon pour lequel les statistiques sont de 30 décès estimés. 

L'incidence du cancer du sein chez l'homme

D'après les statistiques, environ 200 hommes devraient recevoir un diagnostic de cancer du sein au Canada en 2012. Les hommes atteints d'un cancer du sein composent moins de 1 pour cent de tous les cas de cancer du sein et ont habituellement plus de 60 ans. Mal compris, stigmatisé, le cancer du sein chez l'homme peut faire l'objet d'un mauvais diagnostic ou d'un diagnostic tardif.  
Les hommes atteints d'un cancer du sein ont 79 pour cent de chance de vivre au moins 5 ans après avoir reçu leur diagnostic. La différence entre l'espérance de vie des hommes et des femmes s'explique par le fait que l'on se rend généralement compte du diagnostic réel, chez l'homme, alors que la maladie est déjà à un stade relativement avancé et que le nombre de traitements disponibles se trouve plus restreint. 
La recherche a démontré que les hommes ont souvent moins de chance de survivre à la maladie que les femmes en raison d'un diagnostic généralement plus tardif. La maladie ayant atteint un stade plus avancé, les options de traitements se trouvent plus réduites**. On s'attend à ce que 55 Canadiens meurent des suites d'un cancer du sein en 2012. 

Tendances: qu'est-ce qui change? Qu'est-ce qui ne change pas?

Les taux d'incidence et de mortalité sont des mesures indicatives du fardeau que représente la maladie et leurs tendances peuvent nous renseigner sur nos besoins en services de soins de santé et sur les carences possibles dans les domaines de la prévention, du dépistage, du diagnostic et du traitement du cancer du sein.  
Les taux d'incidence du cancer au Canada ont augmenté à la fin des années 1980, en partie en raison d'une augmentation des dépistages par mammographies qui se sont traduits par un taux de détection du cancer du sein plus élevé. Depuis, les taux d'incidence ont connu quelques changements, en raison d'une utilisation plus étendue des thérapies de traitement hormonal de substitution, associées à un risque accru de développer un cancer du sein. Globalement, l'incidence du cancer du sein est restée relativement stable depuis la fin des années 1980.
 
Au Canada, c'est en 1986 que les taux de mortalité liée au cancer du sein étaient les plus élevés. Ils ont, depuis, baissé de près de 40 pour cent en raison d'un plus grand nombre de dépistages par mammographie et d'une amélioration des traitements disponibles.
 
Tandis que les taux d'incidence du cancer du sein se sont stabilisés, le cancer du sein demeure le cancer le plus fréquent chez les Canadiennes et la deuxième cause de décès par cancer. Cette tendance signifie que davantage d'efforts doivent être faits dans le domaine de la prévention, de l'éducation et de l'engagement du public afin que les femmes sachent comment agir pour réduire leurs risques d'être touchées par le cancer du sein.  Davantage de progrès sont encore nécessaires pour des dépistages et des diagnostics plus efficaces qui permettront de détecter les cancers du sein plus tôt, à un stade où un plus large éventail de traitements est disponible. 

Sources:
À l'exception des citations ci-dessous, toutes les informations contenues dans ce document proviennent de : Statistiques 2012 sur le cancer, Toronto, ON: Société canadienne du cancer, 2012
*Les principales causes de décès au Canada, 2008, Ottawa, ON: Statistique Canada, sorti en 2011.
**Greif, JM; Pezzi, CM; Klimberg, VS; Bailey, L.; Zuraek, M. (Mai 2012) Gender Differences in breast cancer : Analysis of 13,000 Male breast cancers from the National Cancer Data Base. Extrait présenté lors de la 13e réunion annuelle de la American Society of Breast Surgeons à Phoenix, AZ. Extrait provenant de http://www.breastsurgeons.org/presskit/docs/2012_MALE_BR_CA_video.pdf

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