Nouveau traitement pour combattre le cancer du sein

A l'occasion d'une conférence internationale sur le cancer du sein qui s'est déroulé à San Antonio au Texas le 10 décembre, plusieurs études présentées tendent à démontrer l'efficacité des inhibiteurs de l'aromatase, comme l'Anastrozole (Arimidex) ou le Létrozole (Femara), sur les cancers précoces avec ou sans atteinte des ganglions.

A l'occasion d'une conférence internationale sur le cancer du sein qui s'est déroulé à San Antonio au Texas le 10 décembre, plusieurs études présentées tendent à démontrer l'efficacité des inhibiteurs de l'aromatase, comme l'Anastrozole (Arimidex) ou le Létrozole (Femara), sur les cancers précoces avec ou sans atteinte des ganglions.
La première de ces études a été réalisée auprès de plus de 9.000 patientes dont un tiers recevait du tamoxifène, le médicament le plus utilisé depuis vingt ans pour combattre le cancer du sein, un autre tiers de l'anastrozole et le dernier tiers une combinaison des deux molécules.
Les premiers résultats de cette étude qui doit s'étendre sur cinq ans montrent un taux de survie sans récidive du cancer après 34 mois de 2% supérieur pour le groupe traité avec l'Anastrozole.
"Ce qui signifie que 200 femmes de plus ont survécu dans ce groupe comparativement au groupe traité avec le médicament classique" a expliqué le Dr Pierre Dubé, chirurgien oncologue à l'hôpital Maisonneuve Rosemont de Montréal.
De plus l'anastrozole n'augmenterait pas le risque de cancer de l'endomètre ni de caillots sanguins contrairement au Tamoxifène.
Une autre étude comparative mais cette fois entre le tamoxifène et le létrozole a confirmé que cet autre inhibiteur de l'aromatase comportait lui aussi des avantages certains dans le traitement du cancer du sein à un stade avancé.
Après cinq ans, les femmes traitées avec le létrozole étaient deux fois plus nombreuses à avoir survécue.
"Ces données sont suffisantes pour utiliser le Femara préférentiellement au tamoxifène" a fait valoir le Dr Denis Soulières, oncologue médical au centre hospitalier de l'Université de Montréal.
Toutefois des précautions restent à prendre quant à l'utilisation de ces molécules pour le traitement des cancers de stade I et II, considérés comme précoces ou localisés, car les effets à long terme de ces médicaments ne sont pas encore connus alors que ceux du taxomifène le sont depuis plus de vingt ans.
Reste que les inhibiteurs de l'aromatase ont démontré leur supériorité dans le traitement des cancers avancés.

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